La situation se complique au sein du PAM, et ce malgré la tenue de son congrès, début février dernier, avec l’élection d’une nouvelle direction. Le parti n’a encore tenu aucune réunion de son Conseil national, depuis lors, et voilà qu’il envisage déjà de réunir un congrès extraordinaire avant les prochaines élections, selon une information rapportée par le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 11 janvier.
En tout cas, explique le quotidien, c’est une question qui fait débat aujourd’hui au sein du parti. Un débat qui, plus est, est très animé. Il faut dire, souligne Al Akhbar, que depuis son élection aux forceps à la tête du parti, Abdellatif Ouahbi, actuel secrétaire général, ne fait pas l’unanimité. Loin de là. Résultat, la formation a connu plusieurs défections et connaît encore des dissensions internes.
Paradoxalement, relève le quotidien, le passage d’Abdellatif Ouahbi à la tête du parti et sa gestion de la formation était, et est encore, nécessaire et même primordial pour assurer la transition après la gestion de son prédécesseur, Ilyas El Omari. On pourrait même dire qu’avec ses tentatives avérées de rapprochement avec le PJD, notamment, Abdellatif Ouahbi a tenu à liquider complètement l’héritage d’Ilyas El Omari.
Une chose est sûre, souligne le quotidien, même s’il a pu être élu à la tête de la deuxième force politique dans le pays, Abdellatif Ouahbi n’a semble-t-il pas le charisme d’un futur chef de gouvernement, au cas où le parti parviendrait à gagner les prochaines législatives, bien évidemment. Surtout, explique Al Akhbar, que tout chef de parti qu’il est, il ne dispose pas d’une assise électorale lui permettant de se positionner en tant que véritable leader politique.
En effet, à l’heure qu’il est, et au moment où la popularité du secrétaire général n’est plus ce qu’elle était, le PAM connaît une grande dynamique interne, notamment dans son organisation, avec pour objectif de préparer la future direction avec laquelle il entrera dans la course aux prochaines élections. Il est aujourd’hui question pour le parti, assure le quotidien, de changer de secrétaire général et d'avoir à sa tête un nouveau chef, soit une personnalité ayant suffisamment de poids politique pour mener le parti durant cette étape.
Notons que près d’une année après la tenue de son 4e congrès, comme précisé plus haut, le parti n’a pas encore réuni son Conseil national. Ce dernier devait pourtant élire une partie des membres du bureau politique. En conséquence, l’organe exécutif du parti n’étant pas encore entièrement et légalement constitué, ses décisions, au même titre que certaines décisions du secrétaire général, sont aujourd’hui contestées devant la justice.