La polémique autour du pass vaccinal reprend de plus belle avec l’entrée en vigueur, dans quelques jours, de l’obligation pour les fonctionnaires de présenter ce document pour pouvoir entrer dans leurs lieux de travail.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 8 février, que l’Union syndicale des fonctionnaires (UMT) rejette cette mesure ainsi que le communiqué du gouvernement sur ce sujet. L’obligation du pass vaccinal, ajoute le syndicat, va ouvrir la voie à l’interdiction aux fonctionnaires non vaccinés d’accéder à leurs lieux de travail. «Et de ce fait, des mesures abusives et illégales seront prises à leur encontre sous prétexte d’une prétendue interruption de travail préméditée», précise le syndicat.
Des sanctions qui peuvent aller des ponctions sur leurs salaires à l’application de la procédure d’abandon de poste et leur radiation de la fonction publique. La réaction de l’Union syndicale des fonctionnaires survient suite à l’annonce par le gouvernement de nouvelles mesures de restrictions dans les administrations publiques. Une circulaire diffusée par le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration indique que les fonctionnaires récalcitrants seront sanctionnés.
Le quotidien rapporte que la circulaire appelle tous les fonctionnaires du ministère qui ne se sont pas encore vaccinés à se faire injecter les doses nécessaires dans un délai de sept jours. La circulaire souligne que tous les fonctionnaires qui ne respecteront pas ces mesures seront interdits d’accéder à leur travail et seront considérés comme ayant abandonné leur fonction avec les conséquences que prévoit la loi. Dans son communiqué l’Union syndicale des fonctionnaires considère ces mesures comme une violation du droit au travail qui est garanti par la constitution et les conventions internationales.
Le communiqué souligne que le vaccin contre la Covid-19 est un choix personnel et récuse les affirmations selon lesquelles les non vaccinés présentent un danger pour la santé publique dans les administrations. D’ailleurs, poursuit le syndicat, toutes les études et les rapports publiés par les organismes de santé ne confirment pas ces allégations voire ils les récusent. Le syndicat a, par ailleurs, demandé au chef du gouvernement de revoir l’article 3 du décret relatif à l’instauration de l’état d’urgence sanitaire. L’objectif étant de suivre une méthodologie conforme à la loi qui rompt avec la prise de mesures sanitaires via des communiqués ambigus et improvisés, conclut l’Union syndicale des fonctionnaires.