Des leaders du Parti de la justice et du développement (PJD) sont de nouveau au cœur d’un scandale lié, cette fois, à une affaire de mœurs, plus précisément à une affaire de proxénétisme et de débauche mise dans l'emballage du «mariage coutumier», (jawaj Al Orfi). L’acteur principal, Ahmed Mansour, de nationalité égyptienne, journaliste de son état, avait ainsi porté la casquette d’époux pour abuser d'une femme, avant de prendre la poudre d’escampette. Il est aujourd’hui activement recherché par la justice marocaine à l'échelle internationale.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui se penche sur cette affaire dans son édition de ce mardi 22 janvier, le journaliste égyptien, qui s'était présenté au domicile de la femme en question, lui faisant croire qu’il voulait se marier d’elle, vient de faire l’objet d’une procédure judiciaire. En effet, précisent les sources du quotidien, le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat a lancé un mandat d’arrêt international contre le journaliste égyptien. Ce mandat d’arrêt a été lancé sur la base d’une procédure judiciaire adressée au parquet de Rabat par le Tribunal compétent de la Famille, qui fait savoir que l’accusé est au cœur d’une affaire scandaleuse de «mariage coutumier», (jawaj Al Orfi), acté par un avocat en présence de certains leaders du PJD, notamment Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général du parti de la Lampe. La victime est également une femme militante du PJD.
Le quotidie précise, en se référant à des sources proches de l’enquête, que la femme, qui était chargée de l’accueil des invités étrangers lors du septième congrès du PJD, avait rencontré, à cette occasion, le journaliste égyptien qui l’a abordée sur les lieux et lui a de suite parlé mariage. Juste après le congrès, une cérémonie a eu lieu au domicile de la femme en présence des témoins du PJD et, bien entendu, des membres de la famille de la victime. La présence de ces leaders de la Lampe a donné une crédibilité à la manœuvre du journaliste égyptien qui a convolé en "justes" noces avec la jeune femme, en Turquie, pour l’abandonner à la fin du voyage.
Lors de son audition par les éléments de la police judiciaire, la femme victime de cette machinerie a tenté de souligner la bonne foi du journaliste égyptien pour ne pas tomber sous le coup de la débauche, déclarant avoir suspendu cette relation en raison des multiples occupations de son «fiancé» et d'événements ayant eu lieu plus tard, en Egypte, où elle avait voulu achever les procédures de ce mariage. Pour ce qui est de l’acte rédigé en la circonstance, sa famille fait savoir qu’il s’agit d’une certaine «reconnaissance» en vue de compléter, plus tard, les procédures administratives.
Cette affaire a également retenu l’attention du quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du même jour. Se référant à des sources judiciaires proches du dossier, les sources du quotidien révèlent que les autorités compétentes marocaines ont lancé un mandat d’arrêt international contre le journaliste égyptien, Ahmed Mansour, pour avoir joué le rôle principal dans cette machinerie et s'être, de plus, rendu coupable de diffamation et d’injures. Le quotidien souligne que cette affaire connaîtra certainement de nouveaux rebondissements, l’enquête n'en étant qu'à ses débuts.