L'élection du bureau de la Chambre des représentants, hier, lundi 15 avril, a fait une victime: Amina Maelainine, qui occupait le poste de 7e vice-président, ne l'est plus.
La décision avait déjà été prise samedi dernier, et à l'unanimité, par les membres du secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) qui avaient décidé de la remplacer par Meriem Boujamaâ, membre de l'instance dirigeante de ce parti.
Auparavant, Maelainine avait été empêchée de présider à des rounds du dialogue interne du parti. D'autres "sanctions" doivent suivre, dans le but de faire payer à cette responsable du PJD ses escapades parisiennes, "dévoilée", et du reste immortalisées par des images diffusées sur pluieurs sites Internet ainsi que sur les réseaux sociaux.
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Sa non-reconduction au bureau du Parlement lui est restée en travers de la gorge. En guise de réponse, elle s'est fendue d'un post sur Facebook, peu amène à l'égard de ses collègues du PJD.
"La sortie de plusieurs personnes pour commenter, analyser et chercher gloire, de façon répétitive, sur le dos d'Amina Maelainine, est un manque de grandeur, reflétant leur incapacité à exercer un rôle héroïque dans leurs domaines(...)", assène-t-elle.
Point de doute que le message est en premier lieu adressé à Mustapha Ramid, président de la Commission de l’intégrité et de la transparence au sein du PJD. Ce dernier s'était clairement exprimé sur sa position vis-à-vis de Maelainine lors de son passage sur 2M dans l'émission "Confidences de presse", dimanche 14 avril dernier.
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Pour lui, elle "a fait son temps". Une position qu'il avait du reste déjà exprimée à l'apparition de photographies prises devant le Moulin Rouge et la place Vendôme à Paris, en déclarant : "Amina Maelainine n'a pas le droit d'avoir deux visages".
Faisant allusion à cette volée de bois vert qu'elle ne cesse de subir, la concernée ajoute, sans faire de concession: "multiplier les déclarations et les allusions, de manière répétitive, et élitiste, sur la base de campagnes de dénigrement à l'encontre d'une personne précise, ne peut combler le vide de l'absence de positions, comme il ne peut créer de l’héroïsme pour celui le cherche ici ou ailleurs(...)".
Voilà de quoi mettre de l'eau dans le gaz entre Amina Maelainine, qui ne bénéficie d'ailleurs plus de l'appui de son mentor Abdelilah Benkirane, et Mustapha Ramid, son grand pourfendeur.