Le torchon brûle entre Aziz Rebbah, ministre de l’Equipement, du transport et de la logistique, et membre du secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD), et son patron au gouvernement et au parti, Abdelilah Benkirane.
Ce dernier a ainsi choisi la douzième édition du forum national de la jeunesse du PJD, à Agadir, pour braquer sa lourde artillerie contre son ministre, le traitant d’opportuniste qui manœuvre pour bénéficier de l’accréditation de la Lampe aux prochaines élections législatives.«Ton affaire commence à m'empoisonner et il va falloir faire la queue», lui a lancé, dimanche à Agadir, le secrétaire général du PJD devant des milliers de membres de son parti, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 26 juillet. Et de préciser que cette colère du chef de gouvernement aurait été attisée par les prises de positions de Aziz Rebbah qui s’était déjà opposé à certains avis des leaders de la Lampe.
Mais, fait remarquer le quotidien, la goutte qui a fait déborder le vase a été la participation de Aziz Rebbah à la dernière conférence MedCop Climat de Tanger, organisée par le président de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Ilyass El Omari, alors que le secrétaire général du PJD l’avait boycottée pour des «raisons politiques et idéologiques», avait-il précisé.La réplique de Aziz Rebbah a été ferme vis-à-vis de son président au gouvernement et au parti. Sur son compte Facebook, le maire de Kénitra a fait savoir qu’il avait pris part à ladite conférence selon «la logique de l’Etat et des institutions et non celle du parti qui a ses domaines d’interventions et ses moyens d’expression».Et de préciser que «la présidence d’un parti est une chose, celle du gouvernement en est une autre et celle d’une région tout autre encore». Rebbah a ainsi souligné que «la conférence MedCop Climat de Tanger n’était pas une activité partisane, mais un événement auquel les acteurs qui y ont pris part l'ont fait dans l’intérêt de la nation».
Ces développements, conclut le quotidien, auraient donc créé des tensions entre Benkirane et Aziz Rebbah.
