La prochaine réunion du secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), prévue dans les prochains jours, connaîtra la présence de Mustapha Ramid, membre de cette instance exécutive du parti de la Lampe et ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, après un boycott de plusieurs mois. En effet, Mustapha Ramid aurait accepté de revenir au bercail suite à une médiation menée par des leaders du parti, notamment Abdellah Bouanou et Nabil Cheikhi, pour rapprocher les deux hommes, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 9 novembre. Des sources au sein du PJD affirment ainsi que «la crise entre les deux leaders serait sur le point de se dissiper, après quatre rencontres de réconciliation dont les résultats s’annoncent concluants».
Cette crise avait été causée par le projet de Benkirane de se présenter pour un troisième mandat à la tête du PJD lors du prochain congrès de la Lampe, et ce en réformant l’article 16 des statuts du parti. A ce propos, le quotidien, qui cite d’autres sources au sein de la direction du parti, précise que «Benkirane n'a pas caché sa colère contre le clan des ministres PJD, pour la campagne menée en vue de convaincre les membres de la commission compétente, relevant du Conseil national du parti, de voter contre la proposition d’amendement de l’article 16 des statuts du parti, qui devait baliser la voie à l’ancien chef du gouvernement pour un nouveau mandat».
Le quotidien, réputé proche du clan Benkirane, n’a évoqué ni les concessions faites par Benkirane ni celles consenties par Ramid pour parvenir à un terrain d’entente. Quoi qu'il en soit, le pacte scellé a permis le retour, aux réunions du secrétariat général du parti, de Mustapha Ramid qui peut de nouveau exprimer ses positions en interne, au lieu de répliquer sur les réseaux sociaux. De même, Benkirane aurait accepté de ne pas s’attaquer aux membres du parti lors des réunions publiques et des meetings organisés par le PJD.