On croyait la crise au PJD définitivement dépassée après le Congrès national qui s'est clôturé, le weekend dernier, sur l’élection de Saâd-Eddine El Othmani, successeur d’Abdelilah Benkirane à la tête du secrétariat général. Et pourtant, affirme Al Massae dans son édition du mercredi 13 décembre, les tensions persistent. Loin de s'apaiser, elles se sont, au cotraire, aggravées suite à la divulgation des noms des membres qui siègeront au secrétariat général, aux côtés de Saâd-Eddine El Othmani. Plusieurs voix se sont en alors élevées, en effet, pour dénoncer l’exclusion de certains partisans connus pour avoir soutenu Abdelilah Benkirane pour un troisième mandat.
Le quotidien relève d’ailleurs cette sortie polémique de Said Khairoune, l'un des leaders du parti de la Lampe, qui a publié ces mots sur sa page Facebook: «Quelle différence entre celui qui a été élu à la quasi-majorité et a pourtant tenu à intégrer ceux qui s’opposaient à lui, et l’élection de l’actuel secrétaire général».
Al Massae souligne que Said Khairoune s’en est directement pris à Saâd-Eddine El Othmani en l’accusant d’avoir exclu des membres dont l’adhésion à certains organes du parti avait été validée par le Congrès national. Pour le quotidien, l’allusion est faite à Abdelaziz Aftati, qui avait récolté un grand nombre de voix lors de l’élection des membres du Conseil national, le «Parlement» du parti, sans pour autant être sélectionné par El Othmani.
Le bon déroulement du congrès national et des élections ne prouvent en rien le retour d'une harmonie au sein du PJD, préside le dirigeant PJDiste qui ajoute que la scission de pourra prendre fin que grâce à des actes forts et symboliques.