Saâd-Eddine El Othmani n'a pas de véritable opposition au Parlement, à l'heure où le parti de l'Istiqlal cherche sa voie et où le PAM part dans tous les sens.La véritable opposition au secrétaire général du PJD, on la retrouve au sein de sa propre formation politique, toujours acquise à son prédécesseur au parti et à l'Exécutif, Abdelilah Benkirane.
"Les milices de Benkirane traquent El Othmani", titre ainsi, en Une, Al Ahdath Al Maghribiya qui, dans son édition de ce lundi 19 mars, revient sur les commentaires peu amènes qui ont accompagné le déplacement d'El Othmani à Dcheira El Jihadiya où il a présidé, samedi dernier, la tenue du congrès régional de Souss-Massa.Des internautes appartenant à la jeunesse du PJD s'étaient alors, souligne le journal, amusés à poster les photos d'un meeting animé par Benkirane au même endroit, il y a moins d'une année, devant une foule immense. Or, poursuit la publication, El Othmani et les siens ont eu beaucoup de mal à attirer les militants islamistes, malgré tous les efforts déployés à cet effet. Le Souss étant une zone névralgique pour le PJD, c'est par cette région qu'El Othmani avait décidé d'entamer une série de congrès régionaux, espérant marquer de son empreinte l'organisation du parti.
Al Ahdath ajoute que Saâd-Eddine El Othmani et son entourage ont bien compris qu'une campagne avait été menée contre le nouveau secrétaire général du parti et chef du gouvernement, en faveur de son prédécesseur. Ainsi, poursuit la publication, El Othmani a consacré une grande partie de son allocution à faire l'éloge de Benkirane.Devant ses frères à Dcheira El Jihadiya, il a notamment déclaré que Benkirane avait toujours sa place au sein du parti qui continuait de le consulter sur plusieurs questions liées au parti ou à la bonne marche du gouvernement.
Le reste de l'intervention d'El Othmani a porté sur le travail de l'Exécutif et la solidarité de la majorité. Une solidarité forte malgré, a-t-il dit, ce qui peut s'écrire çà et là.