La secrétaire d’Etat chargée de l’artisanat et de l’économie sociale, Jamila Mousalli, a été élue, samedi, à la tête de l’organisation des femmes du PJD. Elle remplace à ce poste sa collègue, Bassima Hakkaoui, ministre chargée de la Famille et de la solidarité. Avec cette élection, El Othmani et son clan ont définitivement écarté les femmes pro-Benkirane de l’organisation féminine du parti islamiste, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du lundi 7 mai.
Selon le quotidien, le secrétariat général aurait contrôlé cette opération électorale du début à la fin. C’est lui qui a proposé les trois candidates en lice pour la présidence de l’organisation des femmes du parti. Les membres n’ont plus eu qu'à voter pour l’une d’elle. Les deux «concurrentes» de Jamila Mousalli, élue à la majorité des 109 voix, ont été désignées vice-présidentes.
Cette élection a été très contestée, rapporte le journal, surtout par le courant proche de l’ancien secrétaire général. Les contestataires estiment, selon la même source, que le secrétariat général ne devrait pas imposer de noms. C’est aux membres de l’organisation de proposer une liste de candidates pour ensuite procéder au vote.
Cela étant, la direction du parti n’a rien à se reprocher à ce niveau, affirme pour sa part le quotidien Al Akhbar qui évoque également le sujet dans son édition de ce lundi. Les procédures ont été suivies à la lettre. En effet, et contrairement à l’organisation de la jeunesse, les procédures relatives à l’élection de la présidente de l’organisation féminine stipulent clairement qu'il revient au secrétariat général de proposer une liste fermée de trois candidates parmi lesquelles sera élue la présidente.
Al Akhbar met de même en avant l’absence des femmes proches de Benkirane dans la nouvelle direction de l’organisation. D'ailleurs, ces dernières n’ont même pas jugé utile de se déplacer à Bouznika pour participer au congrès de l’organisation. C’est ainsi, explique Al Akhbar, que la candidate favorite du clan Benkirane, Amina Maelainine, députée de Hay Hassani à Casablanca et vice-présidente de la région de Souss-Massa, a préféré, le jour du congrès, se rendre à Larache, d’où elle a posté une photo la montrant avec ses enfants, sur Facebook. L’autre grande figure féminine de ce clan, la députée Bouthaina Karrouri, épouse d’Abdelali Hamieddine, se trouvait, elle, au Liban, dans le cadre de l’observation des élections, parmi la délégation de l’Institut national démocratique américain (NDI) qui relève du Parti démocrate.