Le chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Saâd-Eddine El Othmani, a choisi une rencontre organisée samedi au siège central du parti à Rabat par la commission chargée des Marocains résidant à l’étranger pour recadrer politiquement son prédécesseur, Abdelilah Benkirane, envoyer des messages à ceux qui le suivent encore et s’exprimer sur la situation politique générale dans le pays à la veille des prochaines élections.
El Othmani s’est armé et basé sur l’unité et la force interne de son parti pour répondre à ses détracteurs. C’est dans cet esprit qu’il a évoqué le processus du dialogue interne mené en 120 étapes par les différents appareils organisationnels du parti dans l’enthousiasme, la responsabilité, l’engagement et le respect des institutions partisanes et de l’éthique politique.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 6 août, le secrétaire général du PJD a souligné que «le dialogue interne s’est déroulé dans la transparence et le respect des règles de la démocratie interne». Et de souligner que «des débats fructueux, des échanges dans une ambiance de confiance et du dialogue objectif ont ponctué les différentes étapes de ce dialogue dont les résultats seront publiés début septembre».
Ce qui a amené le chef du gouvernement à dire que «le parti est en bonne santé, en dépit des manœuvres orchestrées ici et là». L’allusion a été clairement faite à son prédécesseur qui ne rate aucune occasion pour critiquer la politique du gouvernement et les choix de son parti.
S’adressant à ses partisans qu’il a qualifiés «de travailleurs enthousiastes qui consentent des sacrifices», il leur a demandé de «ne plus se soucier de ces voix bavardes au sein du parti, dont le nombre ne dépasse pas les vingt personnes, en face de quarante mille militants qui désirent travailler». C’est une question qui devait rester triviale, a-t-il martelé, soulignant que le parti n’est plus gêné par les voix de la différence à condition que cela soit fait dans le respect et l’éthique.
Abordant la conjoncture actuelle, le chef du gouvernement a fait savoir que son parti devait être armé de sagesse et de maturité eu égard à ses responsabilités dans le paysage politique national pour agir et constituer une partie de la solution et non pas une partie qui cherche à compliquer les problèmes.