Les fidèles de Benkirane le défendant crânement pour rempiler pour un 3e mandat à la tête du parti, auront joué leur dernière carte. Leurs nombreux recours devant la Commission nationale d'arbitrage ont tous été rejetés. Cette dernière estime, dans un communiqué rendu public ce jeudi 7 décembre, que "le congrès est habilité à entériner les projets qui lui seront soumis par le Conseil national et que c'est ce dernier qui a le dernier mot".
Autrement dit, les partisans de Benkirane qui espéraient soulever devant le congrès l'épineuse question d'un troisième mandat et l’article 105 relatif à la non-rétroactivité des dispositions régissant le nombre de mandats, devront se contenter de l'ordre du jour imposé par le conseil, celui-ci ayant fermé, le 2 décembre dernier, la porte à toute discussion sur le sujet.
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De même, la Commission nationale d'arbitrage affirme que les interprétations du Conseil national, réuni le 26 novembre et les discussions qui ont suivi, sont justes et conformes aux statuts du parti.
Ainsi, ladite commission rejette 49 recours de membres du parti dont 46 congressistes. C'est dire que, à moins d'un recombolesque retournement de situation, la voie est balisée pour Saâd-Eddine El Othmani pour succéder à Abdelilah Benkirane.