La direction du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a décidé de faire une trêve et d’aller au prochain congrès national du parti en rangs unis. Les conflits qui opposent, actuellement, les membres du parti sont notamment alimentés par la mise à l'écart de Benkirane, remplacé par Saâd-Eddine El Othmani pour former le gouvernement.
«Le débat politique au sein du secrétariat général du parti s’achemine vers l’ajournement des désaccords et l’organisation du huitième congrès national du parti sous le signe de l’avenir», a ainsi déclaré Abdelilah Benkirane, lors de la réunion du secrétariat général du parti. Citant des sources au sein de la direction du PJD, le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce week-end 8 et 9 juillet, précise que «le parti, aujourd’hui ciblé par ses adversaires, n’a pas intérêt à faire marche arrière». Car, «tout recul aggravera les mésententes entre les leaders du parti», ajoutent les mêmes sources du quotidien, réputé proche du clan Benkirane au sein du PJD.
Autant dire que le parti de la Lampe traverse une zone de turbulences à la veille de son congrès national, qui élira le prochain secrétaire général du parti. Dans ce sillage, le secrétariat général du parti a appelé à une réunion extraordinaire du conseil national le 15 juillet prochain, pour valider les projets relatifs au huitième congrès national et la proposition des critères d’élection des congressistes.
Cette réunion extraordinaire du Parlement du parti intervient à un moment où la direction du parti est divisée quant à l’avenir politique de Benkirane, fait remarquer pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end. «Si certains recourront aux statuts du parti pour légitimer son départ et l’élection d’un nouveau secrétaire général du parti, d’autres plaideront pour son maintien pour un troisième mandat», écrit le quotidien. Et de souligner, en se référant à des sources au sein du parti, que les voix, qui appellent au maintien de Benkirane à la tête du parti de la Lampe, n’écartent pas une proposition d’amendement des statuts du parti pour baliser la voie à l’ancien chef du gouvernement et lui permettre de rester aux commandes. Bien plus, ajoute le journal, certains militants de la Lampe considèrent le maintien de Benkirane à la tête du parti comme une nécessité, eu égard à la crise que traverse la Lampe aujourd’hui. Ce qui porte à croire que le prochain congrès national du parti sera mouvementé.