Les discours que tiennent les députés du Groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD) à la Chambre des représentants pourraient laisser croire qu’ils sont dans l’opposition. En effet, dans le cadre des débats sur le projet de loi de Finances (PLF) 2017 au Parlement, les députés de la Lampe se montrent intraitables sur les questions de la reddition des comptes, formulent des critiques à tout-va et font des remarques qui parviennent même à mettre dans l’embarras des ministres de leur propre parti.
Ainsi, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 12 mai, Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, a été violemment interpellé, devant la commission de la Justice et de la législation, par treize députés de son parti qui sont revenus sur l’affaire des publications, sur Facebook, de jeunes PJDistes condamnés pour apologie de l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie.
De même, ils ont défendu les fonctionnaires de l’Association non reconnue Al Adl Wal Ihsane, dont certains ont été redéployés au sein du ministère de l’Education nationale. Enfin, ils ont haussé le ton pour mettre en garde le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme contre toute violation des droits humains, dans quelque domaine que ce soit. Ce à quoi le ministre a répliqué en laissant entendre qu’il n’avait pas de pouvoir sur les autres secteurs gouvernementaux.