Plus la date du huitième congrès national du Parti de la justice et du développement (PJD) approche, plus l’éventualité que l'actuel secrétaire général, Abdelilah Benkirane, soit reconduit à la tête du parti de la Lampe pour un troisième mandat provoque des tensions. Les clans se démarquent.
C’est ainsi que le clan, qui s’oppose au rituel du «zaïm» (leader), est monté au créneau, annonçant qu’il ne cautionnait pas une telle option sans pour autant envisager de provoquer une scission au sein du parti. «Cette approche de la gestion du parti est totalement étrangère à notre culture», a affirmé Aziz Rebbah, membre du secrétariat général du PJD et ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable au sein du gouvernement El Othmani.
Le quotidien Akhbar Al Youm, qui rapporte cette information dans son édition de ce vendredi 27 octobre, sur la base d’une interview que le leader du PJD avait accordée à l’hebdomadaire Al Ayyam, précise que les ministres du PJD et autres leaders qui s’opposent à un troisième mandat de Benkirane à la tête du parti de la Lampe ne siègeront pas au sein de la prochaine direction si l’actuel secrétaire général était élu à l’issue du prochain congrès.
«Nous avons besoin d'une nouvelle direction et de nouvelles institutions», a tenu à souligner le maire de la ville de Kénitra, affirmant que la question du troisième mandat n’était pas concevable dans la conjoncture actuelle.
La réaction de Benkirane ne s’est pas fait attendre. Une source proche du responsable a fait savoir que «la question ne préoccupe pas l’ancien chef du gouvernement». Autant dire que le fossé se creuse entre les deux clans et que le prochain congrès des frères s’annonce houleux.