La séance d’ouverture du congrès s’est déroulée dans une ambiance surchauffée par le discours du secrétaire général du PJD, qui a saisi l’opportunité de cette rencontre pour dire ce qu’il avait sur le cœur, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce vendredi 3 août.
Saâd-Eddine El Othmani n’y est pas allé en douceur pour dénoncer ce qu’il appelle l’hégémonisme et les freins mis devant les efforts du gouvernement. Pour le chef du deuxième gouvernement PJD, «le pays a besoin de toutes ses forces vives pour assurer son développement économique et garantir une justice sociale, et le PJD, avec sa jeunesse, en fait partie», appelant «les responsables qui croient au progrès à lutter sans merci contre les forces de la régression qui ne prospèrent que par la corruption et la rente». Al Massae n’a pas manqué de rappeler les réactions exaltées des jeunes participants, rappelant les slogans du mouvement du 20 février.
Même son de cloche rapporté par Assabah, qui relève l’absence remarquée de Benkirane que réclamaient les participants. Ce à quoi le secrétaire général a rétorqué «que c’est de consolider notre unité que nous avons besoin et les différences de points de vue sont notre force».
Dans la foulée, Saâd-Eddine El Othmani a dénoncé «la campagne médiatique orchestrée contre son parti», rappelant que la probité et la responsabilité étaient les critères de choix des personnes au sein du parti pour occuper des fonctions publiques.
Pour sa part, Mohamed Amkraz, secrétaire général de la jeunesse PJD, a insisté sur la nécessité de protéger et de défendre les choix démocratiques et sur l’importance de l’indépendance des partis politiques.