Le projet de loi de finances (PLF) 2020 prévoit l’augmentation de l’investissement public couvrant les crédits alloués au budget général, aux établissements et entreprises publics ainsi qu’aux collectivités territoriales. Les données préliminaires chiffrent les investissements de l’Etat à 198 milliards de dirhams dont 28 milliards au niveau du budget général. Le gouvernement poursuivra le recrutement au sein des Académies régionales de l’enseignement et de la formation. En plus des postes budgétaires réservés aux divers secteurs gouvernementaux, le projet de loi de finances de l’année prochaine propose la création de 15.000 emplois dans le secteur de l’enseignement.
Un effectif qui vise à combler le déficit en ressources humaines et à mettre en œuvre la loi-cadre de l’enseignement et de la formation. Le ministère de la Santé gardera le nombre de postes budgétaires qui lui ont été réservés lors des dernières années. Le PLF prévoit 4.000 nouveaux postes pour combler le déficit des hôpitaux en médecins, cadres médicaux et personnels paramédicaux. Les services du ministère de l’Economie et des finances ont, au début de la semaine en cours, apporté les dernières retouches au PLF qui sera adopté ce jeudi par le gouvernement. Le texte sera transmis le même jour à la chambre des représentants avant d’être exposé par le ministre Mohamed Benchaâboun devant les parlementaires.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 16 octobre, qu’avant de finaliser les amendements du projet, le chef du gouvernement et le ministre de l’Economie et des finances ont tenu, lundi dernier, une réunion avec les syndicats et le patronat. Au cours de cette rencontre, Saâd-Eddine El Othmani a affirmé que le gouvernement reste ouvert à toutes les propositions. L’exécutif, ajoute-t-il, essaie, à l’occasion de cette réunion annuelle, de compiler les opinions et de connaître les attentes des partenaires économiques et sociaux sur divers sujets.
Ce qui permet, souligne le chef du gouvernement, de réétudier certaines dispositions du projet de loi de finances avant de le présenter au conseil du gouvernement. Le chef de l’exécutif a réitéré son attachement à un dialogue social régulier avec tous les partenaires dont il a loué les efforts malgré, dit-il, les divergences sur plusieurs sujets. El Othmani a affirmé que depuis la signature de l’accord social, le gouvernement a approuvé près de 40 décrets relatifs à l’augmentation des salaires, du SMIG et des allocations familiales tant au niveau du secteur public que privé.