Pour la Confédération démocratique du travail, l'emploi doit être au sommet des priorités du projet de loi de Finances rectificative (PLFR), actuellement en cours d'élaboration, et du plan de relance pour la période de l’après-Covid-19. Selon la CDT, le PLFR et le plan de relance économique doivent faire de la garantie de l'emploi et de la préservation des acquis sociaux leur priorité, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du week-end des 4 et 5 juillet.
Le gouvernement doit également veiller à maintenir les équilibres sociaux en boostant l'investissement public efficient et en mettant en place des programmes de mise à niveau de l'entreprise citoyenne. De même, poursuit la CDT, l'Exécutif doit garantir l'équité fiscale, créer des opportunités d'emploi digne avec, à la clé, une couverture sociale globale. Cela en consolidant les secteurs sociaux avec l'ouverture de recrutement dans les secteurs de la santé et de l’enseignement.
Par ailleurs, en parlant des secteurs sociaux, la CDT s'est dite étonnée de voir le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, continuer de refuser la mise en place d'un Comité de veille sociale, à l'image du Comité de veille économique créé au tout début de la crise sanitaire. Cette «non-réactivité» du ministre est d'autant moins acceptable que la création de ce comité revêt un caractère urgent, au moment où il faut faire face aux retombées socio-économiques de la crise sanitaire, notamment sur la catégorie des salariés des entreprises, s’indigne la CDT citée par Al Massae.
La centrale syndicale rend ainsi le gouvernement responsable d'éventuelles tensions sociales qui pourraient surgir et pourraient être parfaitement évitées grâce à un dialogue tripartite. C'est justement pour cette raison que le syndicat a décidé de saisir le ministère de l'Intérieur et les autres départements ministériels concernés, ainsi que le Patronat, pour l'ouverture d'un dialogue tripartite. Un dialogue qui sera ouvert surtout au niveau provincial et régional, sous la houlette des walis et gouverneurs, en présence des chefs d'entreprises et des représentants des départements ministériels, afin d'arriver à des solutions concertées aux éventuels problèmes qui naîtraient de cette situation de crise.
Cette décision a été prise, poursuit Al Massae, lors de la réunion, au cours de la semaine, du bureau exécutif de la centrale syndicale. Laquelle réunion a été notamment consacrée à l'examen de la situation actuelle et son évolution future, ainsi qu'à la montée inquiétante du nombre de conflits sociaux et, en général, à la situation économique, sociale et sanitaire des travailleurs.