Composés d’une centaine de lauréats en droit, les manifestants ont qualifié «de honteux et de scandaleux» les propos du ministre. Celui-ci aurait déclaré lundi, à l’annonce du bilan du concours, que son «fils -qui a été reçu- est titulaire de deux doctorats obtenus au Canada parce que son père (en l’occurrence Abdellatif Ouahbi lui-même) a les moyens» financiers adéquats. Cette phrase jugée déplacée et grossière, selon les protestataires, a causé un «tort moral aux candidats qui n’ont pas eu la chance de réussir» à cette épreuve.
«Nous réclamons une réparation pour le préjudice subi, nous demandons l’annulation des résultats du concours et une enquête judiciaire», a affirmé Meriem Essayeh, une doctorante en droit qui a reconnu avoir échoué par le passé à deux reprises à cet examen sélectif.
Par ailleurs, plusieurs manifestants interrogés par Le360 ont émis des doutes quant à l’honnêteté des résultats de cette session. Dans ses propos relayés par la presse, le ministre avait indiqué «avoir subi des pressions», dont il n’a pas précisé la nature, «pour porter à 2.000 le nombre de lauréats au concours, au lieu de 600 qui étaient prévus».
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«Il est préjudiciable qu’un ministre de la Justice parle de pressions sachant que ce département a toujours été souverain», a affirmé de son côté Amine Nasrallah, diplômé de la faculté de droit de Rabat.
Pour sa part, l’étudiant en master Hassan Boumaaza a abondé dans le même sens en évoquant le manque d’honnêteté ayant marqué les résultats. «Dire que c’est la machine qui décide des résultats n’est pas une opinion convaincante», a-t-il estimé.