Entre Mohamed Abdelaziz et Mohamed Lamine Bouhali, on le savait, c’est une longue histoire de rivalité. Donné largement favori pour succéder à Mohamed Abdelaziz, malade et déprimé, Lamine Bouhali, ancien membre de l’Armée nationale populaire (ANP, Algérie), doit revoir ses ambitions à la baisse et se contenter d’un poste de «vizir de l’Habitat» après avoir occupé pendant quinze ans celui, bien plus important, de la «Défense».
Une offre à laquelle Lamine Bouhali a opposé, d’après un site séparatiste, un rejet catégorique. «Je préfère le plus bas poste dans l’armée à n’importe quelle responsabilité civile», a-t-il déclaré à «Al Mostakbal sahraoui».
A l’évidence, c’est un défi que pose l’ex-«vizir de la Défense» à Mohamed Abdelaziz, qui se retrouve aujourd’hui plus que jamais isolé après la mascarade nommée «14ème congrès du Polisario» (mi-décembre 2015).
Aux dernières nouvelles, l’on apprend que Brahim Ghali, ex-«ministre sahraoui de la Défense», actuellement «ambassadeur» à Alger, s’est rangé du côté de Mohamed Lamine Bouhali contre Mohamed Abdelaziz.
Une confrontation qui cache de manière à peine voilée un conflit d’intérêts opposant, d’un côté, Mohamed Abdelaziz, et de l’autre, un Mohamed Lamine Bouhali, tristement célèbre pour ses accointances avec les trafiquants d’armes et de drogue essaimant la région sahélo-saharienne, pour ne pas parler de ses connivences avec la nébuleuse terroriste rompue à la rapine et aux rapts.