Khalili Ould Mohamed Abdelaziz, fils de l’ancien chef du Polisario décédé le 31 mai dernier, s’est récemment déplacé à Séville en Espagne. Il ne s’y est pas rendu en touriste comme le font généralement les dirigeants du Polisario pour fuir le mouroir de Tindouf, mais bien pour établir un inventaire de la fortune de son père, apprend Le360 de sources informées.
«Khalili s’est rendu à Séville dans l’objectif, à la fois d’inventorier la fortune de son père, éparpillée en Espagne, et de la fructifier dans plusieurs projets», explique notre source.
Dans ses différentes démarches liées à l’identification de projets pour investir les liquidités laissées par le père, Khalili a été aidé par Abid Eddine Boucherraya qui n’est autre que le représentant du Polisario à Séville. Ceci, car Khalili (qui porte le prénom de son grand-père, ancien membre de l’Armée de libération, résidant toujours à Kasbat Tadla au Maroc) ne compte pas s’arrêter au stade de l’inventaire des legs de son père. Il veut les faire prospérer. «En ces temps de marasme économique en Espagne, avoir autant de cash est une aubaine pour établir de nombreux investissements et le fils de Abdelaziz ne veut plus laisser l’argent de son père dormir dans les banques», ajoutent nos sources.
D’ailleurs, nos sources affirment que toute la famille du défunt chef du Polisario compte s’installer en Espagne pour être près des biens légués par le chef de famille. Des biens considérables aux antipodes des discours de mendicité et de stoïcisme que les dirigeants du Polisario dispensent aux populations des camps. Alors que les uns s’enrichissent outrageusement, les autres sont tenus prisonniers de la propagande dont les grandes lignes s’écrivent à Alger.
Il reste à savoir comment les nouveaux dirigeants du Polisario vont réagir à la conversion du fils de Abdelaziz en homme d’affaires qui investit… en Espagne. A moins qu’eux-mêmes n’appliquent la même recette que le père de Khalili et ne disposent de confortables matelas au nord de la Méditerranée!
Pendant ce temps-là, les dirigeants du Polisario font entendre des bruits de bottes dans les camps et parlent de retour aux armes pour mieux garder les populations éloignées de l’argent investi en Espagne.