«Il incarne le mieux le visage de la génération Macron», lance d’emblée un de ses amis, lui aussi macroniste aux premières heures du mouvement créé par l’actuel président français.
A 33 ans, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat au gouvernement du couple exécutif Macron-Philipe, n’est pas méconnu de la scène politique française, au contraire il s’est affiché clairement de gauche depuis 2006.
«Nous ne sommes rencontrés en 2006. A l’époque, nous faisons partie de la Ségosphère. Du groupe qui accompagnait Ségolène Royal, candidate socialiste durant sa campagne présidentielle», raconte M’jid El Guerrab, candidat La République En Marche pour les législatives françaises de juin 2017.
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Ce dernier alors attaché de presse de Segolène Royal se souvient de l’équipe qu’il formait avec Mounir Mahjoubi, Najat Vallaud-Belkacem, Azizi Ridouane, Kamal Chebli et Brahim Abbou. Ils étaient le groupe de Marocains autour de Royal.
Cet ami de plus de 11 ans de Mahjoubi, qui indique avoir vu «grandir, évoluer et devenir un brillant star-upper». En effet, à l’origine, le jeune marocain nacquit à Paris, au sein d’une famille ouvrière, originaire d’un village de la région de Béni Mellal, au Maroc.
Son Master en finance et stratégie de Sciences Pô en poche, il se lance dans l’entreprenariat. «Il a monté plusieurs plusieurs start up et crée un environnement de valeur dans le numérique à tel point que le président François Hollande l’a nommé à la tête du Conseil national numérique (CNM)», raconte cet ami.
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Militant dès son très jeune âge, la proximité avec le pouvoir et centre de décision attise sa flamme «politique», Emmanuel Macron le repère et lui propose d’être son directeur du numérique. «Il a brillé durant cette campagne, la meilleure qui ait été faite en France sur le digital jusqu’à présent», souligne ce membre de La République En Marche.
On dit que Mounir Mahjoubi est doté d’un charisme certain. «Vous lui parlez dix minutes et vous tombez sous son charme», confie ce proche.
Les personnes qui l’ont approché le décrivent «comme proche des gens, aimant le vie, un homme sain». Mais sans pour autant tomber dans le monde des Bisounours, il reste un stratège et un politique.
Secrétaire d’Etat chargé du numérique dans le gouvernement Philipe Edouard, au moins pour quelques semaines encore (dans l’attente du scrutin des législatives, Mahjoubi se présentant dans la 16e circonscription de Paris sous l'étiquette du mouvement La République en Marche), il sera directement rattaché à Matignon (primature) et non plus à Bercy (ministère des Finances).
Un changement de tutelle qui s’explique par un souci d’efficacité dans la mise en place du programme numérique dans ce quinquennat fondé notamment sur «la transformation digitale des PME-TPE, l’accès à l’internet des populations les plus fragiles et le développement de l’économie numérique et la numérisayion des services de l’Etat».
Avec ce portefeuille, Mahjoubi n’aura pas la tâche facile. Mais beaucoup croit en lui.