L’agence de presse algérienne a célébré la reprise par l’AFP (agence de presse française) d’une information erronée sur une opération militaire contre les FAR, information qui s’ajoute à la liste des communiqués fictifs d’une pseudo guerre menée contre le Maroc.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 14 février, que la désinformation concerne, cette fois-ci, le nombre des soldats marocains «tués» par les bombardements du Polisario. C’est ainsi que L’AFP a rapporté, via son correspondant en Algérie, que le polisario avait annoncé, vendredi dernier, la mort de 12 soldats marocains durant plusieurs attaques contre les FAR en ce début du mois de février. Sachant qu’il risque de tomber dans le ridicule des mensonges du Polisario depuis qu’ils ont été chassés d’El Guergarat, le correspondant de l’AFP a essayé d'équilibrer sa dépêche en annonçant qu’il n’avait pas pu confirmer cette information d’une source indépendante. Et, pour se donner plus de crédibilité, le correspondant de l’AFP a tenu à rappeler que les autorités marocaines avaient l’habitude de ne pas réagir aux communiqués du Polisario.
La reprise de cette information par l’AFP avait pour seul but de faire entendre les voix inaudibles sur une guerre dont les médias et les agences de presse dans le monde savent qu’elle ne se déroule que dans l’imaginaire du Polisario et de la junte militaire algérienne.
Le quotidien Al Ahdat AL Maghribia rapporte que la véritable information, qui n’a pas été rapportée ni par l’agence de presse française ni par les médias algériens ou du Polisario, concerne le spectre de la famine qui plane sur les camps de Tindouf. Face à une pénurie chronique des produits alimentaires essentiels, le Polisario a interdit la distribution de farine, d’huile, de lait, de carburants, ainsi que de tous les produits de l’aide humanitaire destinée aux habitants des camps de Tindouf. Certes, les séparatistes ne laissent rien filtrer sur cette crise alimentaire, mais c’était sans compter avec les réseaux sociaux qui ont relayé l’information selon laquelle les habitants des camps s’étaient plaints de la crise du pain provoquée par la pénurie de farine. Les internautes indiquent que, depuis plus de trois mois, le «croissant rouge» n’a plus distribué de farine dans les camps, car les quantités restantes ont été délivrées aux commerçants.
L’ex-dirigeant du Polisario, Mustapha Salma, a mis l’accent sur la pénurie des produits alimentaires essentiels en indiquant que le pain est devenu plus cher que le gasoil. Et l’activiste sahraoui de faire un parallèle avec l’histoire du berger marocain et des deux touristes françaises: «tout près de nous, un jeune marocain vivant dans une zone montagneuse isolée a donné une galette de pain à deux touristes françaises. Il existe chez nous des milliers d’enfants qui, dans ces nuits glaciales, souffrent de la faim et veulent acheter un pain sans le trouver sur le marché». Ce qui se passe à Tindouf, ajoute Mustapha Salma, est la conséquence de la crise de la farine que connait l’Algérie.
Le Polisario cherche à camoufler le spectre de la famine qui plane sur les camps de Tindouf en couvrant une guerre chimérique avec des victimes tout aussi fictives, ce que l’AFP s’est empressée de relayer sans faire de recoupements.