L’Istiqlal est depuis longtemps le seul parti islamique du pays. L’affirmation est de Abdelhamid Chabat, secrétaire général du parti, rapporte Assabah dans sa livraison de ce week-end des 5 et 6 mars. «Selon Chabat, les autres partis n’ont été créés que dans le seul but de combattre l’Istiqlal et pas un autre parti», ajoute le journal.
Lors d’une rencontre avec la presse, le chef de file de l’Istiqlal a affirmé que la partie qui a demandé à sa formation de se retirer du gouvernement est la même qui a demandé à Benkirane d’y entrer. Cependant, il n’a révélé aucune information supplémentaire sur cette partie ni son identité ni ses intérêts. Il s’est simplement contenté d’inviter Abdelilah Benkirane à cesser les attaques et les accusations gratuites portées contre l’Istiqlal et son secrétaire général.
Chabat a par ailleurs profité de l'occasion pour faire part de son objectif de remporter les prochaines élections législatives. «Notre priorité est d’arriver en tête de ces élections et de mener un gouvernement avec nos alliés. Nous n’exclurons aucun parti», a déclaré Chabat.
Malgré cela, il a révélé avoir refusé une réunion entre le Bureau politique de son parti et celui du PAM, proposée par son secrétaire général Ilyas El Omari, «En dévoilant l'un des secrets des coulisses politiques, Chabat a pris de la distance vis-à-vis d’El Omari», souligne le journal. En outre, le secrétaire général de l’Istiqlal a proposé que le prochain gouvernement soit politique à 100%, en excluant, au passage tous les technocrates.
En réponse à une question d’Assabah sur Abdellah Bakkali, directeur du journal Istiqlalien Al Alam, poursuivi en justice, Chabat a affirmé que ce procès ne vise pas Bakkali en tant que professionnel, mais le parti qu’il représente. «L’objectif est d’empêcher l’Istiqlal d’arriver en tête aux prochaines élections», a ajouté le secrétaire général du parti.
«Nous sommes ciblés, Bakkali et moi. Mais nous ne nous laisserons pas avoir. Nous sommes prêts à affronter n’importe qui. Nous sommes habitués à payer le prix du militantisme», a déclaré Chabat. Il n’a pas hésité à faire le lien entre les procès lancés contre des membres de son parti et la candidature récente de Abdessamad Kayouh, membre du Bureau politique de l’Istiqlal et ancien ministre de l’Habitat, à la présidence de la Chambre des conseillers.