Comme il l’avait déjà exigé mi-février dernier, dans une circulaire adressée aux walis des régions, gouverneurs de provinces, présidentes et présidents des conseils régionaux et communaux, directeurs des sociétés de développement local, directeurs des sociétés de distribution d’eau et d’électricité, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, vient de renouveler son appel à une gestion ultra-rationalisée des budgets communaux pour l’année 2022.
Ainsi, selon le quotidien Al Akhbar, dans son édition du 20 mai, Abdelouafi Laftit a expliqué que vu la conjoncture actuelle, marquée par le renchérissement généralisé des prix des produits de base, mais aussi des contraintes qui se sont répercutées négativement sur les recettes budgétaires des communes, il n’y a d’autre choix que d’adopter une stricte rationalisation de la gestion des budgets des communes. Cependant, cette austérité ne doit en aucun cas concerner le paiement des arriérés des entreprises, et particulièrement les très petites et moyennes entreprises (TPE et PME), ni le remboursement des crédits bancaires, ni le paiement des factures à l’Office national de l’eau potable et de l’électricité.
Le ministre a également préconisé de maintenir et d’exécuter tous les projets socio-économiques dont la valeur ajoutée est indéniable, main aucun nouveau projet ne sera accepté pour le reste de cette année 2022. De même, et en vue d’assurer la célérité de l’exécution des travaux et paiement des entreprises, les présidents de conseils communaux ont été dispensés de l’aval tutélaire des walis, gouverneurs et autres services centraux du ministère de l’Intérieur.
Laftit appelle également les présidents des conseils communaux à éviter toutes les dépenses non nécessaires, voire ostentatoires, et particulièrement celles, très élevées, consacrées à l’achat de voitures de luxe.
Pour sa part, le quotidien Assabah du 20 ajoute que, dans cette nouvelle circulaire n° 1550, signée par le ministre l’Intérieur, il est demandé aux walis, gouverneurs et présidents des conseils régionaux et communaux de bloquer, sécheresse oblige et sauf cas exceptionnels, tous les marchés publics qui entrainent une grosse consommation d’eau, particulièrement les projets d’espaces verts qui entrent dans le programme de rénovation urbaine. De même, tous les fonctionnaires des collectivités locales sont appelés à rationaliser leur consommation d'eau et d’électricité, sur leur lieu de travail, mais aussi au domicile de fonction.