Salah El Malouki, qui mène la majorité du PJD depuis 2015 dans la ville d’Agadir, a été sanctionné par les instances de son parti. En effet, le maire sortant de la capitale du Souss ne conduira pas la liste du parti de la Lampe pour le prochain scrutin communal. De même, il n’a pas non plus été accrédité pour mener la bataille des législatives dans la même circonscription électorale. Ce qui laisse entendre que le PJD cherche à anticiper la colère de la population locale qui se manifestera dans les urnes, en présentant d’autres candidats, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 1er juillet.
D’après les sources du quotidien, «certains observateurs estiment que cette décision est choquante pour le maire sortant qui tablait sur le plan de développement urbain lancé par le roi dans la ville afin de mener sa campagne électorale et pouvoir rempiler pour un deuxième mandat».
D’autres observateurs, ajoutent les mêmes sources, ont expliqué la décision «de sacrifier El Malouki par une reconnaissance politique par le parti de l’échec de sa gouvernance locale dans la ville». Et pour sauver la face, poursuit le journal, le parti a présenté de nouvelles figures dans l’espoir d'être soutenues par ses partisans et de mobiliser des suffrages. C’est ainsi que les instances compétentes du PJD ont octroyé l’accréditation (Tazkia) à Mohamed Bakiri pour conduire la liste du parti pour les élections législatives, alors que la bataille des communales sera menée par son adjoint Mohamed Belfkih. El Malouki ne serait pas le seul recalé pour son bilan, d’autres maires auraient été également sacrifiés en amont par les instances du PJD et certains autres auraient du mal à rempiler.
Par ces sanctions, le PJD pourrait-il apaiser la colère des habitants de la ville et obtenir des résultats qui sauverait sa face? Cette question est soulevée par la population locale dans la ville et sur les réseaux sociaux, ajoute le quotidien.
Cette question et bien d’autres ont également été soulevées au niveau des autres mairies dirigées par le PJD. Cela va des critiques de la population aux scandales financiers, en passant par les crises et les querelles intestines. Autant dire que le parti de la Lampe a échoué au niveau de sa gouvernance locale dans les villes. Un bilan décevant.