"Nous allons nous positionner en choisissant d’accorder notre soutien à ce gouvernement ou de dire clairement que notre place sera dans l'opposition", a déclaré Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal lors du Forum de la MAP dont il était l'invité ce mercredi. Ce sera au Conseil national du parti de la Balance, appelé à se réunir fin avril prochain, de trancher sur la question.
Nizar Baraka a déjà annoncé la couleur, en critiquant le bilan de l'actuel Exécutif, composé de huit partis aux tendances idéologiques et politiques divergentes, voire opposées. Nizar Baraka a tiré à boulets rouges sur l’équipe El Othmani, dénonçant plusieurs failles. "De grands projets n'ont pas été réalisés, notamment en matière d’éducation, de régionalisation et de décentralisation", a regretté le numéro un de l’Istiqlal.
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"On avance les chiffres exagérés de 450 milliards de dirhams dédiés au développement des régions. Or, tout le monde sait que les régions n'ont pas ce montant dans leurs caisses pour agir et investir. Il s'agit de chiffres imaginaires qui décrédibilisent ce gouvernement", a-t-il estimé en appelant néanmoins à la mise en œuvre d'un "plan Marshall" en la matière.
Le patron de l'Istiqlal a en outre assuré que son parti avait décidé de se mobiliser pour dynamiser l'action politique, en tentant de mettre fin à la désaffection de la chose publique, notamment de la part des jeunes.