L’état de santé du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, s’améliore de façon notable après l’opération (un pontage coronarien) qu’il a récemment subie à Paris.
Ses médecins traitants lui ont conseillé, en plus d’une convalescence qui va encore durer quelques semaines, un changement radical d’hygiène de vie, et entre autres le fait d’arrêter définitivement de fumer.
Abdelouafi Laftit, 52 ans, a aussi et surtout été victime de son abnégation au travail. «Cela fait plusieurs années qu'il n'a pas pris de congé», confie un proche du ministre de l'Intérieur, interrogé par Le360.
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Avant de devenir ministre de l’Intérieur (en avril 2017), il avait la lourde fonction de wali de Rabat-Salé-Kénitra (et gouverneur de Rabat). A la tête du ministère, il ne s’est donné aucun répit. Et n’a pratiquement pas pris de vacances depuis. Appelé à gérer d’épineux dossiers au nom du gouvernement, on l’a vu sur tous les fronts.
Et au moment où il fallait absolument qu’il se soumette à un check-up médical sur injonction de ses médecins, il avait hérité de la lourde mission de mener à bien, toujours au nom du gouvernement, le dialogue social avec les différents partenaires sociaux: syndicats et patronat. Ce laborieux dialogue social a abouti, comme l'on sait, à l'Accord conclu le 26 avril.
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Cela n’a fait qu’augmenter son état de fatigue physique.
Voilà pour la maladie du ministre de l’Intérieur, un homme comme un autre, qui peut être victime d’un petit pépin de santé, comme d’une grave complication.
Mais certains ne l’entendent pas de cette oreille. «Laftit malade? Il faut le remplacer!». Tel est le message que véhiculent quelques âmes peu amènes depuis quelques jours, sans égard ni pour ce responsable, ni pour sa famille.
Les auteurs de ces outrancières manipulations politiciennes vont jusqu’à avancer des noms de remplaçants, chacun essayant de tirer la couverture de son côté. Ou du côté qui l’arrange.
Pour les adversaires du Maroc, ces rumeurs sont du pain béni dans la réalisation de leurs objectifs. Une chance inestimable pour aller de l’avant dans des opérations médiatiques contre le Maroc et ses institutions.
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Et si on écoutait ce que dit à ce sujet Saâd Eddine El Othmani, chef de l’Exécutif, et qui, à ce titre, est l’un des premiers concernés par les remaniements gouvernementaux?
Pas plus tard qu'hier, dimanche 12 mai, à Tanger, interrogé à la Maison de la presse, il a répondu qu’il n’était pas «au courant de quelque remaniement» que ce soit. «Je n’ai pas de remaniement à l’ordre du jour. Vous en voulez un de force? C’est de la folie!», a rétorqué El Othmani à une sempiternelle question qu'on lui posait sur un changement d'équipe gouvernementale.
«Dans l’absolu, un remaniement gouvernemental n’est pas la fin du monde, sauf que je n’en ai aucun sur la table», a ajouté El Othmani.
En tant que chef du gouvernement, El Othmani doit savoir de quoi il parle. Il ne reste toutefois plus qu'à espérer que son démenti formel sur un quelconque remaniement ministériel fasse taire à la fois les voix qui cherchent à se positionner pour un prétendu changement dans la composition de l’Exécutif, et celles qui veulent instrumentaliser le cas d’un homme convalescent… Dans l’espoir de saper la confiance dans les institutions de l’Etat.