«Nous ne partageons pas les mêmes idéaux que ces gens (ndlr: Al Adl wal Ihsane). Nous refusons toute orchestration de la religion à des fins politiques. Voire, nous luttons contre cette forme d’intégrisme. Et c’est, donc, dans l’ordre des choses de rappeler à nos militants cette vérité», a déclaré à le360 la secrétaire générale du PSU et coordinatrice nationale de la Fédération de la gauche démocratique, Nabila Mounib.
La Fédération de la gauche démocratique, alliance regroupant le Parti socialiste unifié (PSU), le Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et le Congrès national ittihadi (CNI), a décidé en effet de rompre définitivement avec Al Adl wal Ihsane.
La FGD a diffusé une note interne à ses militants dans les différentes sections à travers le royaume, leur faisant savoir l’impossibilité d’une alliance avec «l’intégrisme religieux».
Sans citer nommément la Jamaâ, la FGD appelle ses militants à la discipline et à poursuivre la mobilisation pour la construction d’un Etat de droit et de justice sociale. «La situation dans le pays confirme la véracité et la justesse de notre projet qui est à même de sortir notre pays de la crise sociale, économique, culturelle et environnementale», souligne la note interne.
Quant à l’allusion faite à Al Adl wal Ihsane, des observateurs estiment que la polémique entre les militants de la Jamaâ et de la FGD lors de la manifestation de solidarité avec les protestataires d’Al Hoceima, dimanche 11 juin à Rabat, est à l’origine de la rupture définitive entre les deux parties.
«Faux», répond Nabila Mounib. La secrétaire générale du PSU affirme que cette décision est «tout à fait normale» et «ne résulte pas des divergences lors de la marche de Rabat».