Tout a commencé par une intervention jugée provocante de Nourredine Mediane. Celui-ci a déclaré devant la Commission des finances -sans nommer le MP- qu'il ne comprenait pas pourquoi un parti politique s'attachait à rester dans le gouvernement après que deux de ses ministres aient été limogés dans le cadre des dysfonctionnements qu'ont connu les chantiers d'Al Hoceima.
"Il y a eu un séisme de 3 degrés, mais il nous faut un tremblement de terre de 6 degrés et la démission de tout le gouvernement", a déclaré en substance Mediane alors que Moubdie était absent.
Après une réunion restreinte du Bureau politique du MP, ce même mardi 31 octobre, Mohamed Laenser a envoyé d'urgence son représentant Moubdie pour torpiller le trublion istiqlalien. Prenant la parole sans en avoir le droit, lors de la réunion de cette commission, Mohamed Moubdie a lancé à la face de son vis-à-vis: "Nous agissons dans l'intérêt du pays. Personne n'a le droit de nous donner de leçon, le MP oeuvre en toute responsabilité".
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"Nous sommes un parti historique doté de principes et de valeurs", lui a répondu Mediane. Le représentant du MP a rétorqué: "Il faut que vous nous livriez d'abord un certificat de bonne conduite. Nous, au moins, ne sommes par un parti de lance assiettes", a-t-il ajouté en référence à l'incident qui a opposé les partisans de Hamid Chabat et de Nizar Baraka lors du dernier congrès de l'Istiqlal. C'était juste avant de demander une cigarette à un proche et de l'allumer.
Moubdie et Mediane se sont par la suite donné une accolade. Typique!