La crise provoquée par le ministre d’Etat chargé des droits de l'Homme qui boycotte, depuis trois semaines, le conseil de gouvernement, est en passe d’être résolue, affirme une source gouvernementale citée par Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du jeudi 1er novembre.Le ministre, qui proteste contre la non publication au Bulletin officiel du Plan d’action national en matière de démocratie et de droits de l’Homme, sur lequel il a travaillé pendant presqu’une année, a même menacé, pour la énième fois, de déposer sa démission, rapporte le journal.
Cependant, après trois semaines de protestation, Mustapha Ramid pourrait finalement obtenir gain de cause puisque, souligne le quotidien qui précise que, «grâce à des interventions attendues d’en haut, le Plan d’action national sera finalement publié au B.O». Les sources citées par le journal n’en disent pas plus sur les personnes qui sont derrière ces interventions. Mais ce qui est sûr, relève le quotidien, c’est que le chef du gouvernement ne devrait pas intervenir dans ce différend entre le ministre d’Etat et le SGG.
Pourtant, rappelle Al Ahdath Al Maghribia, Mustapha Ramid avait bien mis Saâd-Eddine El Othmani devant un dilemme. Ce dernier avait été, en effet, invité à intervenir pour la publication du plan au B.O, faute de quoi le ministre cesserait définitivement de participer au conseil de gouvernement et finirait même par déposer sa démission. C’est pour dire, commente le journal, à quel point le ministre d’Etat s’accroche à la publication du plan national au B.O, chose qui, note encore le quotidien, se fait d’ailleurs partout dans le monde.
Bien plus, le ministre avait même obtenu, lors d’un précédent conseil de gouvernement, l’aval et l’engagement du chef de l’Exécutif. Lors de ce même conseil de gouvernement, le Secrétaire général, Mohamed El Hajoui, avait de même promis de publier ce texte au B.O. Mais il s'est rétracté plus tard, après avoir, bien sûr, justifié sa position devant le ministre d’Etat. Mais ce dernier n’a pas accepté ces justifications dont le journal dit ignorer la teneur. Il n’empêche que, souligne Al Ahdath Al Maghribia qui continue de citer la même source gouvernementale, ce comportement du Secrétaire général du gouvernement «pourrait nuire sérieusement à la crédibilité des décisions prises par le gouvernement lors de ses réunions hebdomadaires».