Dans un communiqué au ton ferme, le secrétariat général du PJD considère que cette question est plus qu'un soutien à la personne de Hamieddine, mais aussi «l’ affaire de tout un parti».
Dans ce document, l'instance exécutive du PJD déclare regretter que cette affaire refasse surface, alors qu'elle avait été jugée et close en 1993, quand Hamieddine avait été condamné à une peine de prison ferme.
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Tout en saluant les efforts accomplis par le Maroc dans le domaine des droits de l'Homme, le PJD craint que cette décision du parquet relevant de la chambre criminelle près la cour d'appel de Fès ne «porte préjudice à la justice et aux droits de l'homme».
De son côté, Abdessamad Idrissi, avocat de l’accusé, également membre du PJD, a qualifié cette décision de "politique".
En conséquence, le secrétariat général du PJD a décidé de mettre sur pied une commission présidée par Mustapha Ramid, par ailleurs ministre des Droits de l'homme, dans le but de suivre les développements de cette affaire et d’apporter un soutien "total à Abdelali Hamieddine".
Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Fès a décidé, hier, lundi 10 décembre, de poursuivre Abdelali Hamieddine, député PJD et membre du Secrétariat général de ce parti, pour sa «participation à un homicide volontaire».
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Les faits se sont produits il y a vingt-cinq ans, quand un étudiant de gauche, Benaïssa Aït El Jid, avait été assassiné dans la capitale spirituelle, non loin du campus de l’université Dhar El Mehraz où il étudiait.
L’affaire Aït El Jid avait éclaté le 25 février 1993, quand des étudiants islamistes, dont Hamieddine faisait partie, avaient mortellement agressé Benaïssa Aït El Jid.