Le PPS continue d’être secoué par des luttes intestines à quelques encablures de la tenue de son congrès national, prévu à la fin du mois de mai. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 10 mars, que certains dirigeants frondeurs ont critiqué la décision de la direction du parti d’organiser des rencontres thématiques au niveau national. Ils se sont, en outre, opposés à la feuille de route intitulée «prélude au débat et à la réflexion à l’horizon du XIème congrès», proposée à la discussion par le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah.
Lors d’une rencontre organisée à Salé sur ce même sujet, le patron du parti du Livre a fait une déclaration pour le moins étonnante en affirmant que «l’absence de liberté de décision chez les partis politiques mènera, inévitablement, à la mort de la jeune démocratie marocaine ». Et Benabdellah de poursuivre, sur un autre registre, en martelant: «Il ne faut pas cumuler les souvenirs basés sur la nostalgie sans tenir compte de la réalité évolutive et des actions des nouvelles générations, plus particulièrement celles des élus qui sont aujourd’hui dans le feu de l‘action pour changer les conditions de vie des citoyens».
Le quotidien Al Akhbar rapporte que Benabdellah a indiqué qu’il fallait que le PPS organise son XIème congrès national cette année vers la fin du mois de mai ou début juin. En attendant, la crise interne du parti ne s’atténue point depuis que le bureau politique a décidé de révoquer 11 membres qui avaient signé une pétition demandant la réconciliation interne et appelant à une rébellion contre le secrétaire général du parti.
Les dirigeants débarqués avaient alors annoncé qu’ils allaient intenter une action en justice contre la direction du parti. Ils ont été soutenus par la commission de coordination nationale qui était entrée, elle aussi, en conflit avec le bureau politique. Ces opposants considèrent la décision de leur révocation comme un précédent dangereux qui va à l’encontre de l’esprit de la démocratie interne, confisque le droit légitime à la différence et viole les libertés d’expression et d’opinion garanties par la Constitution.