Contrairement à ses prédécesseurs, Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice dans le nouveau gouvernement, a préféré s’entourer de magistrats au lieu de nommer des proches de son parti dans son cabinet. C’est ce que rapporte Assabah dans son édition du vendredi 22 octobre.
Comme le rappelle le quotidien, on a eu jusque-là pour habitude de voir les postes les plus importants du cabinet du ministre être confiés à des proches, notamment des partisans fidèles au sein du parti du ministre. Le secrétaire général du PAM, qui est pour rappel également avocat, a lui préféré adopter une autre approche, en décidant de se faire aider dans la gestion de son département par des magistrats. A commencer par le poste de directeur du cabinet qui vient d’être confié à une juge près du Tribunal administratif de Rabat.
Comme le fait remarquer Assabah, la nomination d’une femme à ce poste au sein du ministère de la Justice, qui plus est une magistrate, est une première dans l’histoire du pays. Cette dernière est, selon la même source, également l’épouse d’un diplomate marocain. Elle n’aurait d’ailleurs accepté ses nouvelles missions qu’après s’en être entretenu avec son mari qui a approuvé l’idée. Ce dernier l’aurait même encouragé, jugeant que les nouvelles responsabilités seraient une expérience intéressante et enrichissante pour la nouvelle cheffe du cabinet d'Abdellatif Ouahbi. D’autant que le ministre de la Justice a choisi de l’entourer de collègues magistrats, à qui différentes missions au sein du cabinet ont été confiées.
C’est donc à contre-courant que va le secrétaire général du PAM. Car, comme le rapporte Assabah, depuis l’annonce de la configuration du nouveau gouvernement, une rude concurrence était lancée au sein des partis formant la majorité, les partisans jouant pleinement leurs cartes pour espérer décrocher un poste ministériel.
Ce n’était pas pour convaincre Abdellatif Ouahbi qui se fait remarquer une nouvelle fois dans cet Exécutif. La première fois a été, pour rappel, lorsqu’il a accepté de faire partie des ministres du gouvernement Akhannouch. Beaucoup avait alors été surpris de la volte-face d’Abdellatif Ouahbi, qui déclarait quelques semaines auparavant qu’il n’accepterait jamais d’être ministre d'un gouvernement mené par le chef d’un autre parti que le sien, allusion faite à Aziz Akhannouch, président du RNI.