La politique étrangère des USA occupe une place centrale dans les élections présidentielles américaines. A moins de trois mois du jour J, le candidat républicain, Donald Trump, et sa concurrente démocrate, Hillary Clinton, se livrent une guerre acharnée sur ce champ de la politique étrangère, invoquant notamment les relations de la Maison Blanche avec les partis politiques d’obédience religieuse.C’est ainsi que les courants islamistes en Afrique du nord et les "frères" du Parti marocain de la Justice et du développement (PJD)ont été évoqués.
En effet, le républicain Trump a ouvertement accusé la démocrate Clinton de soutenir les mouvements islamistes en Afrique du nord et, notamment, le PJD au Maroc. L’ancienne secrétaire d’Etat américaine aux affaires étrangères avait, de fait, déjà formulé le souhait de voir le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, rempiler pour un deuxième mandat au Maroc.
Le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 12 août, affirme que cette prise de position de la candidate démocrate avait d'ailleurs fait réagir le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lechgar. Ce dernier avait soulevé l’affaire lors d’une réunion du ministère de l’Intérieur, de la présidence du gouvernement et des secrétaires généraux des partis politiques. Et en avril dernier, le premier secrétaire de l’USFP a officiellement demandé aux Etats-unis de ne plus s’ingérer dans les affaires politiques du Maroc. Ce qui avait poussé l’ambassadeur américain à Rabat, Dwight Bush, à tenir une réunion avec le responsable de l’USFP en vue de contenir cette crise.