Alors que son rapport est attendu dans les prochaines jours, la mission exploratoire formée de parlementaires enquêtant sur les prix des hydrocarbures est plus divisée que jamais. La dernière réunion qu’elle a tenue, pas plus tard que lundi dernier, a ainsi été marquée de tensions.
Dans son édition du mercredi 28 février, Assabah explique les différences d'approche qui divisent les membres de cette mission parlementaire. D’un côté, certains n'hésitent pas à se faire passer pour les porte-parole des sociétés de distribution des hydrocarbures. D’un autre, des parlementaires jouent la carte de la défense des citoyens et des consommateurs. Il n'est donc pas étonnant que les réunions de la mission se déroulent dans un tel climat et que la mission parlementaire peine à élaborer un rapport sur les prix des carburants qui puisse satisfaire l’ensemble des parties.Certes, fait remarquer le quotidien, une première version de ce rapport a bien été déposé auprès du bureau de la Chambre des représentants pour consultation. Mais un profond désaccord subsiste entre les membres de la mission parlementaire quant à la nécessité d’y rajouter une annexe incluant un tableau sur l’évolution des marges des distributeurs depuis la libéralisation du secteur.
C’est là le principal point de discorde, au point que d’aucuns ont été taxés d’«émissaires» des multinationales du secteur, qui font tout pour éviter l’ajout de ce tableau au rapport final. Or, cette mission parlementaire a été constituée quand, il y a quelques mois, certaines compagnies ont doublé leurs marges, profitant de la libéralisation du secteur. Ceci est d’autant plus problématique que beaucoup de citoyens s’étonnent de voir les prix à la pompe s'inscrire dans une tendance haussière au moment où les cours du baril de pétrole étaient en baisse.
