C’est à une véritable surenchère entre ministres et parlementaires que l'on assiste à chaque fois que le dossier des prix des carburants est discuté au Parlement. Ce fut encore le cas lors de la dernière séance plénière au sein de la première Chambre, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 11 juillet.
La publication s’intéresse particulièrement à cette déclaration faite par Lahcen Daoudi, lors des discussions autour du rapport parlementaire sur les hydrocarbures: «Si j’étais président d’un groupe parlementaire, j’aurais exigé de mon parti de sortir de la coalition gouvernementale». Le ministre semblait s’adresser aux chefs des partis qui tenteraient, selon lui, de surfer sur la vague de la polémique des prix, tout en occultant le contexte dans lequel la libéralisation du secteur des carburants est intervenue. Pour lui, il s’agit là de personnes «qui ont la mémoire courte».
Le journal insiste sur le fait que les attaques de Daoudi à l'encontre des parlementaires s’inscrivent en droite ligne avec les précédentes déclarations de Aziz Rebbah, ministre de l’Energie et des mines, qui avait déjà pointé du doigt les pensionnaires de la Coupole qui font de la surenchère dans ce dossier. Pour lui aussi, les parlementaires, ou certains d’entre eux, oublient le rôle qu’ils ont joué lors de la libéralisation en concentrant leurs critiques sur le gouvernement.
En effet, souligne Al Ahdath Al Maghribia, plusieurs partis politiques représentés au Parlement ont accordé leurs tirs pour viser le gouvernement, dans une tentative de jouer la carte de la polémique, alors que les parlementaires du PJD se sont plutôt concentrés sur leurs propositions de solutions aux problèmes qui ont découlé de la libéralisation. Parmi elles, on peut citer la proposition de plafonnement des prix à la pompe.