Le secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ilyas El Omari, est de nouveau au cœur d’une tempête. Son nom, souvent évoqué par les leaders du Hirak qui lui imputent une partie de la responsabilité dans la dégradation de la situation sociale à l’origine des manifestations du Rif, revient, en effet, sur le devant de la scène médiatique. Et les accusations portées à son encontre sont on ne peut plus graves. En effet, selon Me Ishaq Charia, l’un des avocats de la défense de Nasser Zefzafi, Ilyas El Omari aurait tenté de manipuler les événements du Rif pour déstabiliser la monarchie et le pays.
Suite à cette déclaration, affirme Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 23 novembre, le Parquet général de Casablanca a ordonné l’ouverture d’une enquête. Citant une source proche du dossier, le quotidien précise que le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca, Hassan Matar, a confié l’affaire à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ).
Ilyas El Omari n'a pas manqué de réagir. Il a, en effet, rendu public un communiqué dénonçant cette déclaration explosive et appelé, à son tour, à l’ouverture d’une enquête, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du même jour. Et de préciser que, sur instructions du Parquet général, la BNPJ auditionnera le principal accusé dans les événements du Rif, Nasser Zefzafi, pour s’assurer de la véracité des propos de l'avocat qui a perturbé, mardi, le déroulement d'un procès multipliant les requêtes pour vices de forme.
«El Omari a-t-il planifié de comploter contre le roi ?», titre pour sa part le quotidien Al Akhbar qui précise également que l’affaire a été confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca pour enquête. Pour l'heure, une chose reste sûre: c'est une véritable bombe qu'a lancée, dans l'enceinte de la Cour d'appel de Casablanca, Me Ishaq Charia.