«Nous remercions le Maroc pour avoir facilité les efforts» des membres de la commission mixte “6+6”, chargée par la Chambre des représentants et le conseil d’État libyens de préparer les lois électorales», a souligné le porte-parole en réponse à une question posée lors de son point de presse quotidien à New York.
Dans la nuit de mardi à mercredi, la commission mixte «6+6» a annoncé que ses membres sont parvenus, au terme de deux semaines de réunions au Maroc, à un compromis au sujet des lois régissant les élections présidentielle et parlementaires prévues en fin d’année.
L’accord définitif au sujet de ces lois sera débattu dans les prochains jours en présence des présidents de la Chambre des représentants et du conseil d’État libyens, avait indiqué Jalal Shwehdi, membre de la Chambre des représentants, lors de la séance de clôture des travaux de la commission 6+6, à laquelle ont pris part, Omar Abu Lifa, membre du Haut conseil d’État et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Une étape décisive
S’exprimant à cette occasion, M. Bourita a souligné que les conclusions de la réunion de la commission mixte «6+6» constituent une étape importante dans le processus visant à trouver une solution définitive à la crise libyenne.
Cette étape peut être décisive si elle est accompagnée pour la mise en oeuvre des compromis, la Chambre des Représentants et le Haut Conseil d’État libyens étant les seuls habilités à se prononcer sur les questions liées à l’organisation des élections, a précisé le ministre, notant que les deux instances libyennes ont accompli, dans le cadre de la commission 6+6, les missions qui leur ont été attribuées par l’accord politique signé à Skhirat en 2016.
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Le Royaume du Maroc poursuit ses efforts en vue de trouver une solution définitive à la crise libyenne de sorte à garantir l’unité, la stabilité et le progrès de la Libye, en soutenant ses actions visant à organiser des élections dans un cadre global, inclusif et pragmatique.
La réunion de Bouznika s’inscrit dans le prolongement de la série de rencontres qu’abrite le Royaume, réunissant les différentes parties libyennes en vue d’approfondir le dialogue sur les voies et moyens à même de mener au règlement de la crise dans ce pays, suivant une approche qui fournit l’espace idoine pour le dialogue et la concertation constructive.
Des accords favorables au règlement de la crise
Ces réunions avaient donné lieu à d’importants accords favorables au processus de règlement, à leur tête l’accord de Skhirat (2015), l’accord entre le président de la Chambre des représentants, Akila Saleh, et le président du Haut Conseil d’État libyen, Khalid El Machri en octobre 2022 sur la mise en œuvre des résultats du processus de Bouznika concernant les postes de souveraineté et l’unification du pouvoir exécutif.
Le Maroc considère que le règlement de la question de la légitimité en Libye ne peut avoir lieu qu’à travers des élections présidentielle et législatives qui permettront au peuple libyen de choisir à qui confier le pouvoir de la gouvernance politique dans le pays.