Le Chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, s’est indubitablement rendu compte qu’il avait jeté un pavé dans la mare en qualifiant le Rassemblement national des indépendants (RNI) de «parti bancal». C’est pourquoi il a tenté d’apaiser la situation avant qu’elle ne s’envenime.Dans une déclaration au quotidien Akhbar Al Yaoum, qui lui est très proche, il a affirmé que les propos qui ont suscité la polémique concernait le RNI avant l’élection de Aziz Akhannouch à sa tête.Le qualificatif "parti bancal" renvoyait à la situation du RNI lorsqu’il était sans président», a-t-il tenu à préciser, avant de souligner qu’il ne s’agissait pas là "d’une insulte". Le quotidien, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 17 novembre, ajoute que "le Chef de gouvernement désigné ne veut pas de conflit avec Aziz Akhannouch". "J’ai toujours considéré le RNI comme la première formation politique au sein de l’ancienne majorité gouvernementale et je l’ai placé au premier rang des consultations en vue de former une nouvelle coalition gouvernementale", a-t-il en effet affirmé. "Mais le RNI reste libre et souverain s’il ne veut pas rejoindre cette nouvelle majorité", a-t-il encore souligné. Cependant, a martelé le Chef de gouvernement désigné, "tout le monde doit savoir qu’il ne cèderait jamais au chantage".Et le quotidien souligner que le Chef de gouvernement désigné envisage de rencontrer une nouvelle fois le président du RNI, Aziz Akhannouch, écartant toute nouvelle initiative auprès de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, étant à l’origine du blocage, selon une information publiée par le site officiel du Parti de la Justice et du Développement (PJD), poursuit le quotidien.
Akhbar Al Yaoum note que, lors de sa première rencontre avec le Chef de gouvernement désigné, Driss Lachgar lui avait demandé d’annoncer sa coalition gouvernement. Chose que Benkirane avait refusée, ajoute le quotidien.