Prochain gouvernement: le RNI et le PJD s'accusent mutuellement du blocage

De gauche à droite: Aziz Akhannouch et Abdelilah Benkirane.

De gauche à droite: Aziz Akhannouch et Abdelilah Benkirane. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Parti de la Justice et du Développement (PJD) et le Rassemblement national des indépendants (RNI) s'accusent mutuellement du retard dans la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale.

Le 11/12/2016 à 20h52

Il y aura certes eu une trêve, suite au deuil qui a frappé la famille Benkirane. Mais, à la veille du retour du roi Mohammed VI de son périple africain, les accusations quant au blocage qui retarde la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale fusent de plus belle entre le PJD et le RNI.

Ainsi, Saâdeddine El Othmani, président du Conseil national du PJD, qui accompagne le chef de gouvernement désigné lors des tractations, a soulevé plusieurs interrogations autour de «la partie qui serait à l’origine du blocage». Dans une intervention, à l’ouverture des travaux du troisième Forum politique organisé par la Jeunesse de son parti, ce week-end, à Salé, le numéro 2 du parti de la Lampe n’a pas parlé de «crise politique», mais «d’entrave à laquelle il faudra trouver des solutions».Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition des lundi et mardi 12 et 13 décembre, El Othmani a affirmé que les délais pour la formation d’un nouveau gouvernement restaient dans les normes, mais que «chaque partie devra assumer ses responsabilités».

La réponse du RNI ne s’est pas fait attendre. Le président sortant de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, qui accompagnait le président du RNI, Aziz Akhannouch, dans sa tournée dans les régions, a imputé le blocage retardant la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale au chef de gouvernement désigné. «Nous n’avons obtenu que 37 sièges, alors que le PJD en a recueilli 125. Et le roi a reçu son secrétaire général et l’a chargé de former une coalition gouvernementale. C’est lui qui doit se mobiliser», a déclaré Talbi Alami. Et d'ajouter qu’ «au moment où le roi poursuivait son périple en Afrique en vue d’obtenir du soutien dans le dossier du Sahara, nous sommes restés au Maroc à raconter des anecdotes».

Par Mohamed Younsi
Le 11/12/2016 à 20h52