Première réaction du front Polisario à l’opération de ratissage menée par les Forces armées royales depuis samedi dernier au-delà du poste marocain de Guerguerat frontalier de la Mauritanie. Le tout nouveau chef du front séparatiste, Brahim Ghali, vient en effet de saisir le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour mettre en garde contre de présumées «conséquences désastreuses» que pourrait induire une opération somme toute banale effectuée qui plus est sur une partie du sol marocain mais que le Polisario considère comme «un territoire libéré».
Dans une lettre adressée au premier responsable de l’ONU, relayée par l'agence de presse algérienne (APS), le Polisario appelle à des «sanctions immédiates contre le Maroc, afin d’empêcher l’aggravation de la situation au Sahara occidental occupé, théâtre de violations à l’égard de la population sahraouie, avec des conséquences désastreuses»!
Le front Polisario oublie, à l’insu de son gré, que l’intervention des vaillantes Forces armées royales s’inscrit dans le droit fil des recommandations même de l’ONU, qui n’a eu de cesse de mettre en garde contre le risque que la zone tampon évacuée par les FAR au lendemain de la signature de l’accord de cessez-le-feu le 15 octobre 1991, ne devienne un terreau propice à la nébuleuse terroriste et à toutes sortes de trafics (armes, voitures volées, cigarettes de contrebande, drogue, etc).
Pas plus tard que le 4 mai, le Polisarien de Daech, Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, nom de guerre de Lehbib Ould Ali Ould Saïd Ould, avait menacé, dans un message posté sur les réseaux sociaux, d’attaquer la Minurso et le Maroc.
La même menace avait été proférée contre le Maroc par le terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, qui codirige avec Abdelmalek Droukdel Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dont les liaisons avec les services secrets algériens ne sont pas à démontrer non plus.
Pourtant, ce n’est pas de cet œil que le voit le front Polisario qui exploite l’accord de cessez-le-feu avec le Maroc pour cultiver tous les germes d’instabilité dans une région devenue une zone de non-droit.
L’intervention des forces armées royales dans cette zone surnommée «Kandahar» en raison de l’insécurité qui y prévaut est donc plus que nécessaire. Le Maroc ne peut tolérer que cette zone qui lui revient de plein droit devienne une poudrière