Quelques jours avant les élections législatives, le gouvernement et les centrales syndicales seraient sur le point de parvenir à un compromis concernant le projet de loi sur la grève, resté en suspens au parlement depuis 2016. En effet, l’actuel ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amrkaz, aurait mis à profit ses affinités avec les partenaires sociaux pour débloquer la situation héritée de son prédécesseur, Mohamed Yatim. D’ailleurs, affirment les sources du quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 18 février, les centrales syndicales ont commencé à remettre au gouvernement leurs visions et propositions sur ce projet de loi.
De plus, la cadence de la réaction syndicale s’est accélérée ces derniers temps. Ainsi, l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), proche du parti de l’Istiqlal (PI) et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), bras syndical du Parti de la justice et du développement (PJD), ont remis leur copie au gouvernement qui avait décidé de ne plus débattre de ce projet qu’après avoir reçu les propositions des partenaires sociaux. Autant dire, font savoir les sources du quotidien, que le projet de loi en question serait sur le point d’être introduit dans le circuit législatif devant la commission des secteurs sociaux, qui avait échoué à l’examiner sous l’ère de l’ancien ministre Mohamed Yatim.
Toutefois, font remarquer les sources du quotidien, la bataille n’est pas encore gagnée. Car la confédération démocratique du travail (CDT) refuse jusqu’à présent de formuler ses propositions relatives à cette nouvelle loi. Dans le même sillage, d’autres syndicats ont demandé l’examen et l’approbation du projet de loi sur les syndicats avant d’aborder le projet de loi sur la grève. Ce qui laisse à penser que les syndicats sont divisés autour de ce projet, après s'être accordés à demander son retrait du circuit législatif.