"Nous avons pris note de ces messages, car nous devons écouter ce que disent les gens ainsi que la société", a affirmé cette source proche du dossier, interrogée par Le360.
Lundi dernier, des informations qui avaient fuité avaient eu l'effet d'une bombe. Le projet de loi 22-20, qui a été adopté par l'Exécutif le 19 mars dernier, mentionne dans ses dispositions que tout individu incitant au boycott de produits nationaux sur les réseaux sociaux risque de 6 mois à un an de prison ainsi que le versement d'une amende s'échelonnant de 5.000 à 50.000 dirhams.
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C'est le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, issu des rangs de l'USFP, qui est à l'origine de ce texte également désireux de réprimer aussi la diffusion de fake news. L'USFP a accusé le ministre d'Etat en charge des droits de l'Homme, El Mostafa Ramid, d'être à l'origine de ces fuites, qualifiées "d'irresponsables". Ce n'est pas la première fois que Ramid utilise les réseaux sociaux pour monter en épingle ses alter ego au gouvernement.
A la question de savoir si le projet de loi 22-20 est toujours en cours de révision par une commission technique mise en place au sein du gouvernement, notre source a répondu par l'affirmative.
"Aucune date n'a été fixée à cette commission pour livrer sa copie. Maintenant, notre principal souci est la crise du Covid-19, c'est cela le plus important", a ajouté cette source, qui souligne que "la cohésion gouvernementale reste intacte".
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Le ministre de la Justice observe pour sa part le silence, par "respect envers les grandes responsabilités qu'il assume en tant que ministre", selon son entourage, qui promet une conférence de presse de Mohamed Benabdelkader dans les prochaines semaines, après la sortie du Maroc de la crise du Covid-19.
Il faut rappeler que plusieurs partis politiques ont dénoncé le projet de loi 22-20 , lors que d'autres observent le silence au motif qu'ils attendent la publication de la mouture intégrale de ce texte controversé, avant de s’exprimer leur position sur ce texte de loi.