Tous les regards sont tournés, en ce moment, vers les dix ministres privés de vacances pour avancer sur les chantiers lancés par leurs départements dans le cadre du plan de développement de la région d'Al Hoceima, "Manarat Al Moutawassit", qui a coûté plus de 9 milliards de dirhams.
Le quotidien Assabah révèle ainsi, dans son édition du mercredi 23 août, que le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a sommé tous les ministres de lui préparer des rapports détaillés et complets sur l'avancement des travaux, en vue de les examiner et les discuter lors du conseil du gouvernement fixé au jeudi 24 août, après le report de deux précédents conseils.
Les sources d'Assabah affirment que le chef du gouvernement a précisé à ses ministres qu'il ne tolérerait aucune excuse pour justifier des retards dans l’exécution des projets de développement, et encore moins des prétextes avançant des contraintes liées à l’expropriation ou à l’attente de décisions de justice. El Othmani a par ailleurs conseillé aux ministres de poursuivre le travail de terrain en programmant des visites inopinées pour vérifier l’état d’avancement des projets.
Le journal indique que le chef de l’Exécutif a également insisté sur le respect des procédures d’ouverture des plis lors de l’octroi de marchés publics, car le gouvernement espère attirer les entreprises les plus expérimentées et compétentes pour mener à bien les 200 marchés lancés qui font, actuellement, de la région d’Al Hoceima un chantier à ciel ouvert.
Le gouvernement compte sur ces chantiers pour rendre la région attractive et séduire le secteur privé en mettant à sa disposition une ville dotée de tous les équipements de base l’habilitant à intégrer le monde des villes connectées, à l'instar de Tanger.
El Othmani n’a pas mâché ses mots et a averti les ministres qu’il ne défendrait aucun de ceux qui ne feraient pas leur travail, car il doit présenter un rapport au roi Mohammed VI. Le chef du gouvernement a passé le mot. L’article 47 de la Constitution est désormais une véritable épée de Damoclès brandie sur les têtes des responsables. En effet, tout ministre, haut fonctionnaire ou patron d’entreprise publique n’ayant pas accompli son travail risque d’être démis de ses fonctions.