Quand la majorité et l'opposition font bloc contre la reddition des comptes

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Revue de presseKiosque360. Majorité et opposition unissent leurs voix pour empêcher la justice de mettre son nez dans les affaires et les comptes des collectivités qu'elles dirigent. Il s'agit surtout du PAM et du PJD. Les détails.

Le 12/02/2018 à 20h35

Les présidents des collectivités locales de la majorité comme de l'opposition ne voient pas d'un bon œil l'intervention de la justice et des instances de contrôle dans leurs affaires, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce mardi 13 février. La publication se fait l'écho de la réunion, samedi dernier à Marrakech, de l'Association marocaine des présidents des communes que préside Mohamed Boudra, maire d'Al Hoceïma, au nom du PAM.

Ainsi, affirme Al Akhbar, les présidents des communes, surtout ceux du PAM et du PJD, s'élèvent contre les audits et l'intervention du Parquet pour enquêter sur les allégations de corruption et autres crimes financiers.Les édiles, présidents et élus estiment, en effet, que l'intervention des instances de contrôle et du Parquet limite leur pouvoir d'action et le rôle d'initiative qui doit être le leur. Ils demandent des textes de loi plus évolués leur permettant de mieux s'acquitter de leurs missions, tout en étant mieux protégés contre ce qu'ils appellent les allégations mensongères qui pourraient donner lieu à des poursuites en justice. A ce propos, les autorités disposent d'assez de preuves et de dossiers pour envoyer derrière les barreaux un bon paquet de maires.

En effet, souligne Al Akhbar, l'Inspection générale de l'administration territoriale (IGAT), présidée par le wali Zineb El Adaoui, a reçu un total de 246 plaintes de diverses parties dont près de la moitié, soit 130, émanant des walis et gouverneurs qui, au nom de l'Intérieur, exercent le pouvoir de tutelle.

Par Moncef El Fassi
Le 12/02/2018 à 20h35