La France intervient-elle dans le processus de réforme du système pédagogique en cours en Algérie? Nouria Benghabrit, ministre algérienne de l’Education nationale, a toujours nié un quelconque rôle français dans l’élaboration de ce processus, à plus forte raison, dans sa mise en œuvre, affirmant que ce processus était 100% algérien.
Une allégation à laquelle Najat Vallaud-belkacem a tordu le cou, hier dimanche, à l’issue de la réunion de haut niveau du comité intergouvernemental franco-algérien. Dans une déclaration, relayée par le quotidien algérien «Al Khabar», la ministre française a révélé que son départemet intervenait non seulement dans la formation des instituteurs algériens, ou encore la formation des formateurs, mais aussi et surtout dans le contenu des matières pédagogiques.
Cette révélation a mis dans l'embarras la ministre algérienne de tutelle, qui a toujours nié un quelconque rôle français dans l’élaboration et la mise en œuvre de «la deuxième génération des réformes pédagogiques» lancée en Algérie. La ministre algérienne, qui voulait s’attribuer le mérite de ces réformes, en a ainsi pris pour son grade. Le «nif» algérien, aussi.