C’est un opportuniste, cupide, coureur de jupons et avide de célébrité, … Un «anti héro», en fait, que le régime Algérien a choisi comme porte-voix à l’occasion de l’ouverture du CHAN vendredi dernier. Un «maudit de la famille, de ses parents et de son grand-père» auquel, comme le relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 16 janvier, le régime militaire Algérien a fait appel pour distiller sa haine contre le Maroc, en pleine cérémonie d’ouverture d’une compétition sportive panafricaine.
Pour avoir une idée du personnage, écrit le quotidien, il suffit de taper son nom sur n'importe quel moteur de recherche pour se rendre compte du sombre passé de celui que le régime algérien a choisi pour défendre ses thèses et celle de ses protégés du Polisario et pour appeler carrément à la guerre contre le Maroc, en présence des présidents de la FIFA et de la CAF.
Ainsi, écrit le quotidien, le petit-fils de Mandela s'est fait connaître pour la première fois en 2007 lorsqu'il a été nommé chef du Conseil traditionnel de Mvezo, son village natal. Quatre ans plus tard, en 2011, un premier clash avec la famille. Une sordide affaire, en fait, qui avait particulièrement choqué l’opinion publique sud-africaine. Il avait transféré les corps de son père, son oncle et sa tante du cimetière du village d’enfance de Nelson Mandela, vers le cimetière de son propre village natal, situé à une trentaine de kilomètres. S’en est suivi un procès en justice et toute une polémique au cours de laquelle il n’a pas hésité à critiquer sévèrement ses parents, devenus depuis ses adversaires.
Il a même accusé l'un de ses frères, âgé d’à peine 17 ans, d’avoir eu une relation avec l’une de ses femmes, qui aurait abouti à une naissance hors mariage. Et depuis, il est poursuivi pour non-paiement de pension alimentaire et traîne une réputation d’infertilité et d’infidélité, entre autres. Ses démêlés conjugaux faisaient régulièrement les choux gras de la presse sud-africaine. Et il y a de quoi. Marié trois fois et divorcé trois fois en sept ans, sur fond d’accusations de bigamie, de non-paiement de pension alimentaire, il est l’invité type des pages de scandale dans la presse.
Il a d’ailleurs même été accusé par sa famille d’être un opportuniste cherchant à s'enrichir grâce au culte de Nelson Mandela. Il a construit, dans son village natal, un complexe touristique qu’il gère directement et dont il tire d’importantes sommes d’argent en faisant le commerce de la mémoire de son grand-père. Des membres de son village l’avaient, par ailleurs, accusé de les avoir expropriés pour pouvoir construire ce projet touristique qui comprend un hôtel, un centre de conférences et un musée.
En 2020, la BBC lui a consacré un long portrait dans lequel la Chaîne de télévision britannique est revenue sur son passé sulfureux et toutes les zones d’ombre de sa vie. Avec le temps, il est devenu un nabab extrêmement riche, soupçonné d’investissements douteux dans des entreprises aux activités non moins louches.