Les résistances auxquelles ferait face l'actuel chef du gouvernement seraient comparables à celles qui s'étaient dressées devant Abderrahmane El Youssoufi, ancien Premier secrétaire de l'USFP et ex-Premier ministre sous Feu Hassan II. C'est ce qu'a répété, devant ses frères, Saâd-Eddine El Othmani, dimanche, à Rabat, lors de la tenue du congrès régional du parti islamiste.
Al Ahdath Al Maghribiya rapporte, dans sa livraison de ce lundi 26 mars, que Saâd-Eddine El Othmani a tenu ces propos devant les dirigeants et militants de son parti, sans pour autant donner plus de détails sur la nature des écueils évoqués ou les parties qui chercheraient à faire capoter son mandat.Cela dit, lors du même conclave régional, le chef du gouvernement a fait part de sa détermination à aller de l'avant sur le chemin des réformes.
De fil en aiguille, le secrétaire général du PJD en est arrivé à parler de l'unité et de la solidité de sa formation politique, dont il se dit confiant malgré des écueils et des obstacles qui ne l'inquiètent donc pas."Quand nous choisissons un responsable, nous devons l'aider et non lui compliquer la tâche. Notre parti choisit ceux qui veulent assumer leurs responsabilités", a ainsi affirmé Saâd-Eddine El Othmani, en faisant allusion au mode de désignation en vigueur au sein du parti.Le SG du PJD a d'ailleurs expliqué à ses frères que, s'ils en étaient d'accord, il n'aurait rien contre l'idée de changer le mode de nomination aux postes de responsabilité.
Saâd-Eddine El Othmani viserait-il ceux des ministres et dirigeants du PJD qui s'étaient opposés à son arrivée à la tête du parti, regrettant l'ère Benkirane ou espérant un autre homme que lui à la tête de leur formation politique?
Toutes les réponses sont possibles face à un chef de parti et de gouvernement qui ne fait pas l'unanimité et qui, surtout, ne fait pas le poids face, justement, à un Youssoufi, respecté aussi bien par ses rivaux que ses alliés.