Le PJD n’a décidément pas encore dit son dernier mot dans la bataille du quotient électoral. Même après le vote par le Parlement du changement tant redouté par le parti de la Lampe du mode de calcul de ce quotient, il ne baisse pas encore les bras. Il s’est ainsi lancé dans une véritable course contre la montre pour préparer un arsenal de mémorandums défendant sa position, notamment auprès de la Cour constitutionnelle, rapporte Al Ahdath al Maghribia dans son édition du mercredi 17 mars. Selon les sources du journal, au moins trois mémorandums seront adressés à cette Cour, deux aux noms des deux groupes parlementaires du PJD à la Chambre des Représentants et à la Chambre des Députés, et un autre signé par son Secrétaire général, Saâd-Eddine El Othman
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Interpellé par la publication, Nabil Chikhi, Conseiller du PJD, explique que ces mémorandums ne visent pas directement à remettre en cause la constitutionalité de la révision du quotient électoral. Il s’agit plutôt, selon lui, de l’expression par le PJD de son point de vue par rapport à cette question.
La même source révèle, par ailleurs, que le souhait du parti est également que Saâd-Eddine El Othmani, avec sa casquette de chef du gouvernement, puisse également soumettre son «avis» à la Cour constitutionnelle, comme l’y autorise la loi organique organisant cette institution. Les dispositions réglementaires prévoient, en effet, que cette Cour informe le Roi et le chef du gouvernement des textes sur lesquels elle est appelée à se prononcer. Dès lors, Saâd-Eddine El Othmani
pourra soumettre son avis, vraisemblablement en soutenant la position du parti auquel il appartient.
Dans le même sens, Al Ahdath Al Maghribia
rapporte que le parti de la Lampe parie également sur la saisie par la Cour constitutionnelle des représentations minoritaires dans la scène politique nationale. Ceci devrait permettre au PJD d’obtenir des soutiens supplémentaires en vue d’annuler la réforme du mode de calcul du quotient électoral.
C’est donc toute une stratégie de la dernière chance qu’est en train de déployer le parti au pouvoir, pour éviter que l’amendement en question ne le pénalise lors des prochaines échéances électorales. Pour rappel, le quotient électoral était jusque-là calculé sur la base du nombre de voix validées lors des élections. Pour beaucoup d’observateurs, ce mode a nettement avantagé le PJD lors des dernières élections, vu que la force du parti à mobiliser sa base électorale à chaque échéance.
Avec la modification du mode de calcul, c’est le nombre d’inscrits sur les listes qui servira de base. L’un des arguments avancés par le parti de la Lampe pour expliquer sa position est que le nouveau mode de calcul donne le droit même aux personnes décédées, toujours inscrites sur les listes, de choisir leurs représentants sur la scène politique!
