Le quotient électoral a canalisé l’essentiel des tractations menées, en perspective des prochaines élections législatives, entre les partis politiques et le ministère de l’intérieur. Dans sa livraison du 13 octobre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, révèle que l’on se dirige enfin vers un consensus entre les huit formations politiques représentées au Parlement.
Selon une source partisane de l’opposition, citée par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, les représentants du parti de la Justice et du développement (PJD), lors de la dernière réunion avec le ministère de l’Intérieur, se sont montrés réceptifs à la proposition d’un quotient électoral basé sur les voix exprimées, aussi bien valides que nulles, au lieu du quotient actuellement en vigueur. Ce dernier est, quant à lui, calculé sur la base des votes valides uniquement.
PJD, seul contre tous Les islamistes ont rejeté, dès le début des tractations avec le département d’Abdelouafi Laftit, la proposition de changer le quotient électoral en prenant comme base le nombre des électeurs et non le nombre du suffrage exprimé. Alors que la majorité des formations représentées au Parlement a adhéré à cette proposition, le parti de la Lampe y voit une hérésie constitutionnelle et dénonce une modification qui le vise particulièrement.
Ce nouveau mode de calcul, s’il est adopté, fera perdre au PJD plusieurs sièges. En tenant compte de ses performances de 2016, le parti dirigé par Saâd-Eddine El Othmani perdra dans ce cas plus de 30 sièges.
Inscrits Vs. votants En citant une source informée, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia pointe du doigt les contradictions entre les revendications actuelles des partis politiques et leurs mémorandums, présentés en amont des tractations avec le ministère de l’Intérieur. Alors qu’elles appelaient, dans leurs mémorandums respectifs, à calculer le quotient électoral sur la base des voix exprimées, les formations politiques, hormis le PJD, revendiquent désormais un coefficient basé sur les inscrits sur les listes électorales.
Le quotidien présume que la majorité des partis politiques a adhéré à la proposition formulée dans le mémorandum de l’Union constitutionnelle (UC). Le parti de la majorité a en effet proposé de calculer le quotient électoral sur la base des listes électorales.
Pour l’heure, le PJD n’a pas encore confirmé officiellement le consensus entre les partis politiques. Les sources d’Al Ahdath Al Maghribia assurent, quant à elles, que le PJD devrait réagir au lendemain de la rencontre prévue entre le chef du gouvernement et les représentants des partis politiques.